Bienvenue sur le site du CRES

Une collaboration renforcée entre le CRES et la Banque Mondiale

Le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) et la Banque Mondiale collaborent depuis plus de dix ans. Une mission de la Banque Mondiale conduite par M. Andrew Dabalen responsable du Pôle Mondial sur la Pauvreté,   séjourne au Sénégal du 17 au 23 juillet 2018. Parmi les objectifs de la mission, figure la présentation des résultats analytiques récents de la Banque et l’identification de nouveaux domaines et thèmes, pour étayer la collaboration avec le Gouvernement du Sénégal et des groupes d’experts locaux dans le domaine de la pauvreté.

Aussi, c’est dans ce cadre que des experts de la mission  ont échangé avec des économistes, des agents de l’Etat, des représentants de la société civile, des hauts fonctionnaires…, à l’hôtel Radisson Blue de Dakar, à l’initiative du Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES), pour discuter du « Diagnostic-pays systématique du Sénégal ». Cet instrument est un outil qui permet d’identifier les principales contraintes à la réalisation des objectifs de la Banque Mondiale au Sénégal, en matière de croissance inclusive et de réduction de la pauvreté. Il permet d’identifier de manière prospective et sélective les contraintes prioritaires pour éliminer la pauvreté à l’horizon 2030 et la prise en compte d’opinions diverses grâce au processus de consultation.

Les participants ont unanimement salué l’initiative de la Banque Mondiale à travers cet atelier de concertation organisé, en partenariat avec le CRES, mais surtout sa volonté d’échanger avec les experts Sénégalais et de se soumettre à leurs critiques, afin d’aboutir à l’élaboration des meilleures stratégies de développement pour le Sénégal.

A la suite du professeur Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du CRES et président de séance, M. Paolo Zacchia, économiste en chef et responsable sectoriel à la Banque Mondiale, a rappelé la dynamique positive dans laquelle le Sénégal s’est inscrit depuis plusieurs années, facilitée par une stabilité institutionnelle, une vraie culture démocratique  et des politiques cohérentes. Toutefois, sa collègue Mme Fédérica Marzo, économiste principale, est revenue dans sa présentation du document, sur l’état des lieux de notre pays, marqué par une accélération récente de la croissance, qui est structurelle mais fragile, notamment avec une économie plus compétitive et diversifiée et dont le maintien de la vitesse de croisière sera difficile sans réformes profondes.

L’ancien premier ministre Mamadou Lamine Loum a souligné  les avancées dans la manière dont la banque mondiale souhaite accompagner nos pays, notamment en donnant une part très importante à la concertation. Il a en revanche préconisé à la banque, une meilleure prise en compte des documents de politique interne du Sénégal, comme le PSE par exemple, quitte à les analyser de manière critique, pour voir ce qui va dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations. Cette démarche permettrait à la Banque Mondiale, une meilleure conformité entre leurs stratégies et celles définies par l’Etat du Sénégal. Aussi, M. Loum a-t-il suggéré qu’il serait plus profitable à l’avenir à toutes les parties, que l’élaboration des documents pays, soit faite en concertation avec le gouvernement. Il a également rappelé que les aspirations des populations, des opérateurs économiques et des acteurs sociaux doivent aussi être prises en charge par dans le diagnostic. Les demandes citoyennes devant être challengées pour que les offres politiques soient à leur hauteur, il rappelé que c’est à la construction de ces demandes que peut aussi servir le diagnostic de la Banque Mondiale.

Le professeur Abou Kane est revenu sur les efforts du gouvernement, tout en reconnaissant que beaucoup de défis restent encore à relever. Il a également appelé la Banque Mondiale à une concertation accrue avec le gouvernement, pour mieux atteindre les objectifs de développement. C’est aussi l’avis de M. Mouhamadou Bamba Diop, directeur de la planification, qui a appelé la Banque Mondiale à une prise en compte de la phase 2 du PSE, dans l’élaboration du document de diagnostic.

Dr. Fatou Cissé du CRES a recommandé aux experts  de la Banque Mondiale d’intégrer dans leur réflexion, une discussion sur la soutenabilité du financement de la protection sociale par le budget national, mais également une autre portant sur l’effet redistributif de la politique fiscale par une taxation indirecte des produits.

Les débats ont été d’une grande richesse et les représentants de la Banque Mondiale, après avoir remercié l’ensemble des participants pour la qualité des interventions, ont assuré avoir pris bonne note des suggestions et critiques, qu’ils ne manqueront pas d’intégrer dans la version finale du « Diagnostic-pays systématique du Sénégal ».

Ce jeudi 19 juillet, la mission a été accueillie dans les locaux du CRES pour discuter entre autres des futures collaborations entre le centre de recherche et la Banque Mondiale. L’expertise du CRES dans la recherche dans les domaines de l’économie,  de l’agriculture, de la santé, de la pauvreté, des TIC…, est reconnue par les plus grandes institutions aux niveaux national, régional et international. C’est consciente de ce statut de centre de recherche d’excellence, mais  également de think tank de référence au Sénégal et Afrique de l’Ouest, que la Banque Mondiale souhaite intensifier sa collaboration avec le CRES.

Top