Systèmes et environnements alimentaires au Sénégal : Le CRES, le LARNAH et le CNDN ont procédé à la mise en place du comité consultatif
Le Conseil National de Développement de la Nutrition en partenariat avec le Laboratoire de Recherche en Nutrition et Alimentation Humaine et le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) a organisé un atelier de partage de deux (2) projets de recherche sur les systèmes alimentaires financés par le IDRC / CRDI à la Salle de Conférence CIGASS de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
À l’ouverture de la séance les représentants des différentes institutions se sont prononcés dans leurs discours sur la nécessité d’assainir les environnements alimentaires pour garantir des régimes alimentaires sains à la population sénégalaise, l’importance du renforcement des liens entre les différents acteurs du système alimentaire et la nécessité de générer des données probantes pour renforcer les politiques publiques en matière de nutrition et de santé.
Pr Abdoulaye Diagne, Directeur exécutif du CRES, « L’initiative du CNDN de tenir aujourd’hui un atelier de partage sur deux projets de recherche du CRES et du Larnah reflète une prise de conscience de la nécessité de créer des ponts solides entre la recherche les interventions visant à changer les comportements et la prise de décision ». Professeur Diagne a insisté que « des liens multiformes doivent être créés entre la recherche et les autres acteurs du système alimentaire national, des interventions plus efficaces, plus efficientes dans un contexte de rareté aiguë de ressources aussi bien humaines que financières ». Il a expliqué que la mise en place d’un comité consultatif regroupant tous les acteurs susceptibles de contribuer à des recherches sur le système alimentaire national ou à l’utilisation des résultats est un de ces liens qui doivent être créés.
Le Directeur exécutif du CRES a émis le vœu qu’ « aux termes de nos travaux nous aurons une meilleure connaissance des différents acteurs du système alimentaire national et de son environnement, de leur contribution potentielle à la réalisation des deux projets de recherche, nous aurons aussi une meilleure connaissance des mécanismes les plus appropriés pour une large dissémination des résultats de ces recherches », a souhaité le chercheur.
Pour le Professeur Nicole DOSSOU, Directrice du LARNAH, on entend par « environnement alimentaire, l’espace, les infrastructures, les conditions dans lesquelles nous consommateurs, nous pouvons faire nos choix alimentaires mais cela implique aussi la commotion, la tarification, les politiques… », a-t-elle déclaré. « Nous devons agir ensemble pour garantir un environnement alimentaire et des régimes alimentaires sains et durable en Afrique de l’Ouest et au Sénégal en particulier », a-t-elle signifié tout en exhortant tous les acteurs du secteur de la nutrition et de l’économie en général à cette noble mission.
« Grâce à cet accompagnement du CRDI et de la fondation Rockfeller le CRES et le LARNAH sont en mesure de contribuer à adresser une problématique essentielle pour le développement de nos pays. L’amélioration des environnements alimentaires », s’est réjoui la directrice du LARNAH.
Ces projets ont pour finalité de faciliter le rôle des acteurs dans la prise de décision visant à promouvoir des environnements et des régimes alimentaires sains.
Présentation du Projet 1 par Mme Fanta SY du CRES
Le projet du LARNAH « Renforcer les actions politiques fondées sur des données probantes pour garantir un environnement et des régimes alimentaires sains et durables en Afrique de l’Ouest » vise à :
- Développer une compréhension approfondie des environnements alimentaires à travers la mise en place d’une plateforme d’acteurs pour le plaidoyer et le renforcement du rôle des décideurs politiques ;
- Renforcer la capacité des acteurs sur les bonnes pratiques et le suivi-évaluation des indicateurs en lien avec les environnements alimentaires sains ; et
- Contribuer au renforcement d’un ensemble de politiques et d’actions pour garantir un environnement et des régimes alimentaires sains et durables pour les hommes et les femmes en Afrique de l’Ouest.
Présentation du Projet 2 “REPER” par la Pr Adama Diouf du LARNAH
Le projet du LARNAH « Renforcer les actions politiques fondées sur des données probantes pour garantir un environnement et des régimes alimentaires sains et durables en Afrique de l’Ouest» vise à :
- Développer une compréhension approfondie des environnements alimentaires à travers la mise en place d’une plateforme d’acteurs pour le plaidoyer et le renforcement du rôle des décideurs politiques ;
- Renforcer la capacité des acteurs sur les bonnes pratiques et le suivi-évaluation des indicateurs en lien avec les environnements alimentaires sains ; et
- Contribuer au renforcement d’un ensemble de politiques et d’actions pour garantir un environnement et des régimes alimentaires sains et durables pour les hommes et les femmes en Afrique de l’Ouest.
Mme Aminata DIOP NDOYE, Secrétaire exécutif du CNDN a expliqué que nous sommes ce que nous mangeons. « Aujourd’hui le Sénégal est dans une transition alimentaire. Nos systèmes alimentaires sont en transition. Nos mode de vie sont en changement. Nous devons obligatoirement voir comment aider nos populations, nous chercheurs à mieux s’alimenter. Nous savons que l’alimentation de rue aujourd’hui c’est une évidence. On ne peut pas s’en passer mais on ne peut pas non plus continuer à ce que tout le monde vend ce qu’il veut comme il le veut et que quelles que soient nos bourses on s’adapte et quelle que soit la qualité de l’alimentation qui nous est offerte » s’est-elle indignée.
Ainsi, pour faciliter la participation et la compréhension des acteurs sur les deux projets, le CNDN en tant que structure de coordination de la politique de nutrition au Sénégal compte organiser un atelier de partage et d’information sur lesdits projets.
Selon M. Momar Cissé de l’ASCOSEN, « c’est tout heureux que des chercheurs se penchent pour au moins générer des évidences scientifiques afin d’éclairer les bonnes décisions. Nous sommes heureux qu’un comité consultatif que nous espérons fonctionnel et une plateforme multi acteurs soit mobilisée pour qu’on puisse changer la donne. Parce que l’impact sur la santé publique est très négatif. C’est un constat et il faut vraiment l’améliorer pour que les consommateurs sénégalais sortent de ce guêpier-là dont ils souffrent tant », a alerté le président de l’association des consommateurs du Sénégal.
Cet atelier a vu la participation de structures gouvernementales en charge des politiques de nutrition (Conseil National de Développement de la Nutrition, Ministère de la Santé et de l’Action sociale, SECNSA Sénégal, Ministère de l’Industrie et du Commerce, Ministère de l’Education nationale du Sénégal, Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage du Sénégal – MASAE), du Réseau des Parlementaires pour la protection sociale), de la société civile (Cicodev Africa, Counterpart International…), des associations de consommateurs (Ascosen), des universités et instituts de recherche (UCAD, CRES, ENSEPT, ITA , ISRA – Institut Sénégalais de Recherches Agricoles, Akademiya2063), d’une agence onusienne (World Food Programme), de Journalistes spécialisés (Association des Journalistes en Santé et Développement), etc.
Vous pouvez consulter les photos de l’atelier ici.