Services publics au Sénégal: La population juge leurs accès difficiles, selon une enquête d’Afrobarometer
Bon nombre de Sénégalais jugent l’accès aux services publics difficile, et certains n’hésitent pas à verser des pots-de-vin pour obtenir le service sollicité. C’est-ce que montrent les résultats d’une récente enquête nationale d’Afrobarometer conduite par le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES).
Bien que les structures de services publics existent à travers le pays, l’accès aux services sociaux de base est un problème pour beaucoup de Sénégalais, selon l’enquête.
Des proportions non négligeables ont dû verser des pots-de-vin pour obtenir le service dont ils avaient besoin, surtout pour l’assistance de la police.
Résultats clés
- Une forte présence d’infrastructures scolaires (dans 92% des zones enquêtés), de réseaux électriques (81%), de systèmes d’adduction d’eau (81%), et d’établissements sanitaires (69%) a été observée a travers le territoire national (Figure 1).
- Toutefois, peu de répondants habitent dans des zones desservies par des postes de police/gendarmerie (38%), des bureaux de poste (32%), et des systèmes d’évacuation des eaux usées (22%).
- La majorité des Sénégalais ont sollicité les services d’un établissement de santé (76%), d’une école publique (57%), et d’un organisme d’enregistrement (54%) au cours de l’année précédant l’enquête .
- Parmi ceux qui avaient eu affaire aux principaux services publics au cours de l’année écoulée, des proportions importantes trouvent qu’il était « difficile » ou « très difficile » d’accéder aux soins médicaux (65%), aux documents d’identité (58%), à l’assistance de la police (46%), et aux services des écoles publiques (36%).
- D’ailleurs, certains ont payé des pots-de-vin au moins une fois pour éviter des difficultés avec la police (40%) et pour obtenir les documents d’identité (23%), l’assistance de la police (13%), les soins médicaux (10%), et les services de l’école publique (8%).