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REALLOCATIONS DE DROITS DE TIRAGES SPECIAUX ET RELANCE ECONOMIQUE AU SENEGAL : LE CRES PARTAGE SES RESULTATS DE RECHERCHE ET FORME SUR CE MECANISME DE FINANCEMENT

Ce jeudi 11 juillet 2024 à Dakar, s’est tenu un atelier de partage des résultats de recherche sur les droits de tirages spéciaux (DTS) et le financement de la relance économique au Sénégal, une étude réalisée par le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES en partenariat avec African Economic Research Consortium (AERC). Cette rencontre de restitution et de pédagogie a permis aux universitaires, décideurs, organisations de la société civile et journalistes économiques et financiers d’avoir une meilleure compréhension des politiques économiques que le Sénégal peut mettre en œuvre pour accéder au mécanisme de réallocation des DTS. Elle a été aussi une opportunité de familiariser davantage les journalistes économiques et financiers au système des DTS et d’être en meilleure position pour plaider en faveur d’un réacheminement des DTS vers les pays en développement. 

L’étude intervient dans un contexte où le Sénégal, à l’instar d’autres pays africains, est confronté à des difficultés à mobiliser des ressources pour financer ses politiques de relance économique dans un contexte de fortes tensions budgétaires. « Le déficit public, par exemple, a atteint 6,4% du PIB en 2020 avant de légèrement s’améliorer à 4,9% en 2023 (DPEE, 2021; 2024). Le déficit étant financé par endettement, la dette publique rapportée au PIB a connu une progression rapide, passant de 52,5% en 2019 à 73% en 2021, pour finalement dépasser les 80% en 2023.» a expliqué Dr Fanta Ndioba Sylla, qui a présenté les résultats de la recherche. Elle a affirmé que le Sénégal doit explorer des moyens de financement innovants et flexibles qui n’aggravent pas la dette et le déficit publics. Les réallocations de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, à travers la Facilité pour la Durabilité et la Résilience (RST), offrent de telles caractéristiques avec un faible taux d’intérêt et une longue période de maturité. Il était donc opportun d’examiner les différentes options qui permettraient au Sénégal d’accéder aux RST et de financer ses réformes économiques. Il s’agit d’agir simultanément dans trois directions :

  • l’amélioration de la viabilité de la dette publique ;
  • l’augmentation du taux de la pression fiscale à au moins 25% du PIB ;
  • L’élargissement de l’espace budgétaire.

Pour chaque option, les mesures susceptibles d’être prises sont examinées. Les discussions qui ont suivi l’exposé ont insisté sur la nécessité pour le Sénégal de mettre de l’ordre dans ses finances publiques, de financer ses dépenses de fonctionnement sans emprunter, et de mobiliser davantage de ressources internes, quelque soit le mécanisme de financement extérieur auquel il aura recours.

Veuillez cliquer pour consulter l’album photos et le pressbook de cet atelier.

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