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L’expertise du CRES au service du Programme National d’Investissement Agricole pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (PNIASAN)

Dans le cadre de la phase 2 du Programme National d’Investissement Agricole pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (PNIASAN), se tient du 30 juillet au 02 août 2018, à l’hôtel Féto 2 de Dakar, un atelier de partage et de finalisation du rapport final, produit par le CRES et présenté par son directeur exécutif, le professeur Abdoulaye Diagne.

Pour rappel, Le PNIASAN de seconde génération fait suite à un premier qui se veut la traduction nationale par l’Etat du Sénégal de la politique agricole régionale : l’ECOWAP et du Programme Détaillé de l’Agriculture Africaine, des engagements des chefs d’Etats à Maputo en 2003 et à Malabo en 2014. Il prend également en compte les ambitions émises à l’échelle internationale mais aussi à l’échelle nationale.

Aussi, le Sénégal a-t-il lancé officiellement le processus de formulation du PNIASAN le 16 février 2017 en présence de toutes les catégories d’acteurs du développement agricole (Gouvernement, Organisations de la société civile, Secteur privé et PTF). Le CRES, a été choisi dans le cadre d’un accompagnement du comité technique, pour produire et proposer un rapport pays, qui fait l’objet d’une présentation dans le cadre de cet atelier de trois jours.

Le processus d’élaboration du PNIASAN de seconde génération a fortement impliqué l’ensemble des sous-secteurs dont les prérogatives touchent au secteur agro sylvo pastoral et halieutique, les organisations socioprofessionnelles, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers. Il a bénéficié du soutien technique et financier de l’USAID, à travers  Africa Lead et le projet PAPA, de la FAO, à travers le projet ProAct financé par l’Union Européenne,  de la CEDEAO et de l’Agence du NEPAD. Elle a nécessité la tenue  d’une dizaine d’ateliers de concertation et de dialogue.

Le but du PNIASAN de seconde génération est de promouvoir « un secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, moteur de l’émergence socioéconomique durable du pays à l’horizon 2025 » Son objectif est de contribuer significativement à l’émergence du Sénégal et de l’Afrique”. Le coût total du PNIASAN est estimé à environ 2 465 milliards de FCFA.

Le PNIASAN de seconde génération cherche à relever quatre enjeux: (i) nourrir une population en croissance rapide et qui s’urbanise de plus en plus, (ii)  promouvoir des systèmes de production durables et résilients aux différents chocs, (iii) améliorer l’attractivité du secteur agricole aux jeunes, aux femmes et aux investisseurs privés et (iv) améliorer la gouvernance multisectorielle et multipartite du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique. Face à ces enjeux, les défis à adresser portent sur: (i) l’amélioration la productivité des filières stratégiques, (ii) la facilitation de l’accès des populations vulnérables à l’alimentation, (iii) une plus grande maitrise de l’eau, (iv) la réduction des  pertes post récoltes, (v) le renforcement du système d’alerte précoce aux chocs climatiques et à la volatilité des prix des produits alimentaires, (vi) la facilitation de l’accès au marché pour les produits des exploitants familiaux, (vii) l’amélioration de la coordination intersectorielle, (viii) le renforcement de la concertation et le dialogue avec les autres acteurs, etc.

Pour réaliser les objectifs qu’il s’est fixé, le PNIASAN a été conçu autour de six axes d’intervention, notamment :

  • L’amélioration et la sécurisation de la base productive, en mettant l’accent sur (i) la maitrise de l’eau.
  • L’accroissement durable de la productivité et de la production agro-sylvo-pastorale et halieutique.
  • Le développement des chaines de valeur agro-alimentaires et agro-industrielles, contractualisées, inclusives et orientées vers la demande nationale, régionale et internationale.
  • Le Renforcement de la sécurité alimentaire, de l’état nutritionnel, de la résilience et de la protection sociale des populations vulnérables.
  • L’amélioration de l’environnement des affaires, la gouvernance et les mécanismes de financement du secteur agricole et agroalimentaire.
  • Le renforcement du capital humain.

Outre le CRES, différentes institutions ont participé à cet atelier, notamment la DAPSA, CEP (Ministère de l’Elevage et des Productions Animales), DPVE (Ministère de l’Environnement et du Développement Durable), DEEC (Ministère de l’Environnement et du Développement Durable), CEP (Ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime), la Direction de l’Horticulture, la Direction de l’Agriculture, la Cellule de Lutte contre la Malnutrition, le Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire (SE CNCA), la Direction de la Protection des Végétaux (DPV), ISRA/BAME, DGB (Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan), la Délégation de la Protection Sociale, UCSPE (Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan), NEPAD (Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur), le Bureau de la Formation Professionnelle Agricole (BFPA), le Groupe de Dialogue Social et Politique (GDSP/ société civile), Pro ACT/FAO, Africa Lead,  le Hub Rural, et le Projet d’Appui aux Politiques Agricoles (PAPA).

Parmi les conclusions de son rapport, le CRES a souligné que la mise en œuvre du PNIASAN aura des impacts significatifs tant sur l’économie agricole que sur la vie des populations. La croissance moyenne du PIB agricole sur la période de mise en œuvre serait de 5,6%, soit 1,5 point de plus que dans le scénario sans PNIASAN, suite à l’amélioration de la productivité des facteurs terre et travail. Du point de vue sectorielle cette croissance sera tirée par l’agriculture et l’élevage, alors que l’environnement et la pêche devraient maintenir leur progression habituelle, ces sous-secteurs étant orientés plus sur la préservation des ressources forestières et halieutiques que sur l’accroissement de la production.

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