Les transferts d’argent des migrants contribuent-ils à la réduction de la pauvreté? Une analyse des cas du Burkina Faso, du Nigéria et du Sénégal
Dans un pays, les flux migratoires sont l’un des premiers baromètres de la situation du marché du travail (population active, emplois offerts, niveau du revenu du travail, etc.). En ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest en général et les trois pays considérés en particulier, cette donnée doit être appréciée en tenant compte de la grande dualité qui y caractérise le marché du travail, avec d’un côté un secteur informel hétéroclite et à faible productivité de la main-d’œuvre, mais particulièrement dynamique, et de l’autre, un secteur moderne implanté en zones urbaines à plus forte intensité technologique, regroupant les services de l’administration publique ainsi que des entreprises privées et parapubliques. En entravant les transferts de ressources et de main-d’œuvre entre les deux secteurs, cette forte dualité des économies freine la dynamique du marché du travail en termes de capacité d’absorption des différentes catégories de la population active.
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