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« Enquête sur la migration internationale au Sénégal » : Comment obtenir des données objectives ?


Le 24 octobre 2019, la Banque mondiale et le CRES ont lancé dans les 14 régions du Sénégal une grande enquête qui vise à recueillir des données relatives aux déterminants de la migration internationale, aux conséquences économiques et sociales de celle-ci et aux caractéristiques de la migration de retour.
Pour assurer la réussite de l’enquête, l’accent a été mis dans un premier temps sur la formation des agents. Celle-ci s’est déroulée en deux phases : une première phase pour les agents cartographes, qui a eu lieu en début septembre et une deuxième phase pour les enquêteurs en début octobre. Pour Souleymane Diagne, statisticien au CRES : « La procédure de collecte des données dans une cartographie est similaire à celle d’une enquête. Elle inclut la formation des agents sur le questionnaire et/ou sur l’application. Cette formation permet de s’assurer que les agents ont la même compréhension de toutes les questions et de la façon de les administrer ».
Avant le déploiement des agents sur le terrain, ces derniers ont été formés sur le questionnaire, le manuel de procédures, les techniques de collectes et l’utilisation de l’application CAPI.
Mamadou Abdoulaye Diallo, statisticien au CRES de préciser : « Nous avons effectué une mission de supervision sur le terrain à Dalifort et Sicap Mbao où aucun incident majeur n’a été répertorié et les enquêteurs étaient bien accueillis par les populations qui ont bien coopéré. Ce fut une expérience enrichissante en termes d’élaboration de questionnaire, de coordination et de partage d’informations ».
À la suite de ces deux sessions de formations, la première phase de l’enquête a débuté avec le dénombrement des ménages au niveau national dans les 300 districts de recensement (DR) du pays. Les DR résultent du découpage de l’ensemble du pays en petites zones de 800 à 1000 habitants. Chaque DR est une zone géographique confiée à un agent recenseur durant le dénombrement. Pour cette première phase, 24 agents recenseurs et 6 superviseurs dont la mission est d’aider à la localisation des concessions et de veiller au bon déroulement du dénombrement ont été mobilisés.
Les districts de recensement (DR) ont été répertoriés en fonction de la forte densité de la population migratoire. La région de Dakar compte à elle seule la moitié des DR du pays (147 sur les 300 au niveau national).
La qualité des résultats de l’enquête dépend en général de la qualité du travail fait dans la phase de dénombrement qui porte sur la collecte des données sur les infrastructures de bases existantes relatives à l’éducation, la santé ou encore la sécurité, etc.
La deuxième phase de ce projet qui a débuté le 24 octobre, a permis de mobiliser 32 enquêteurs et 8 superviseurs en vue de mener l’enquête dans les 3200 ménages concernés à travers le pays.

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