Dénombrement des personnes vivant avec handicap(s) et des réfugies ou déplacés internes au Sénégal : Le CRES procède à la formation des enquêteurs
Le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) a procédé ce mardi 25 juin 2024, à la formation des agents enquêteurs afin de réaliser l’échantillonnage d’une étude sur la situation dans l’emploi des jeunes de 18 à 35 ans vivant avec handicap(s) et des réfugies ou déplacés internes au Sénégal. La formation est assurée par Mashoudou Maman CHABI SIKA, Soukeyna Diallo tous les deux économiste et statisticien(ne) au CRES, assisté de Tamaba BA, statisticien au CRES. L’atelier a consisté à outiller les agents enquêteurs sur les critères de sélections de la population cible. Il s’agit de la collecte des informations nécessaires pour réaliser l’échantillonnage de l’enquête que compte réaliser le CRES durant les mois de juillet et août 2024. Le listing se déroulera du 25 juin au 5 juillet dans les cinq régions prises en compte par l’étude : Diourbel pour les personnes vivant avec handicap, Dakar, Matam, Saint-Louis, et Thiès pour les personnes vivant avec handicap et réfugiés ou déplacés internes.
Le recours à quelques définitions a permis de lever tout équivoque sur les profils des personnes à recenser. Par personnes vivant avec handicap(s), « on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres » (Convention relative aux droits des personnes handicapées, article premier).
Selon la convention relative au statut des réfugiés, le terme réfugié s’applique à toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner » (Convention relative au statut des réfugiés, 1951, art. 1er a, § 2). En outre, la Convention de l’UA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique, élargit cette définition « à toute personne qui, du fait d’une agression, d’une occupation extérieure, d’une domination étrangère ou d’événements troublant gravement l’ordre public dans une partie ou dans la totalité de son pays d’origine ou du pays dont elle a la nationalité, est obligée de quitter sa résidence habituelle pour chercher refuge dans un autre endroit à l’extérieur de son pays d’origine ou du pays dont elle a la nationalité ».
Les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays sont des « Personnes ou […] groupes de personnes qui ont été forcés ou contraints à fuir ou à quitter leur foyer ou leur lieu de résidence habituel, notamment en raison d’un conflit armé, de situations de violence généralisée, de violations des droits de l’homme ou de catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme ou pour en éviter les effets, et qui n’ont pas franchi les frontières internationalement reconnues d’un État » (Définition extraite de l’étude sur la migration au Sénégal réalisée en 2018 par l’ANSD et l’OIM).