Bienvenue sur le site du CRES

Rapport sur l’achèvement de l’éducation de base et les apprentissages fondamentaux au Sénégal: Le CRES a présenté ses résultats

Le Professeur Abdoulaye DIAGNE, Directeur exécutif du CRES ( Consortium pour la recherche économique et sociale ) et Chef de la recherche Spotlight Sénégal a présenté le rapport pays « Pleins feux sur l’achèvement de l’éducation de base et les apprentissages fondamentaux au Sénégal». C’est à l’occasion de la cérémonie de lancement dudit rapport en présence des représentants du commanditaire, l’UNESCO et ses partenaires ADEA (Association pour le Développement de l’Éducation en Afrique), Union africaine et le Ministère de l’éducation nationale du Sénégal. L’événement a lieu mercredi 24 mai 2023 à la sphère ministérielle Habib THIAM de Diamniadio. 

Le professeur DIAGNE a présenté le rapport détaillé qui est un outil technique d’orientation et de planification pour le développement d’une éducation de qualité et inclusive. Il a mis l’accent sur les différents facteurs nécessaires à sa compréhension. Il a également fait la lumière sur les pratiques positives. C’est le cas des classes passerelles. « L’une des principales caractéristiques du système d’enseignement primaire du Sénégal réside dans le fait qu’il n’accueille pas tous les enfants d’âge scolaire. Ces classes offrent aux enfants qui ne sont jamais entrés dans le système scolaire, ou qui l’ont quitté prématurément, une deuxième chance de réaliser leur droit à l’éducation », a-t-il mentionné. Le Professeur a également signalé dans le rapport que la mise en place des classes passerelles réunit les IA (Inspections d’Académie) et les IEF (Inspection de l’Éducation et de la Formation), les collectivités territoriales et les organisations de la société civile actives dans le secteur de l’éducation au niveau décentralisé.

« Quelques partenaires techniques et financiers soutiennent le Gouvernement dans le fonctionnement de ce dispositif, par exemple, l’Organisation internationale de la francophonie », a précisé le Directeur exécutif du CRES.

Le rapport GEM (Global Education Monitoring) a une ligne éditoriale indépendante, et est hébergé par l’UNESCO depuis 2002. Selon son Directeur, « depuis 2015 le rapport a deux mandats. Le premier, nous allons suivre les progrès de l’éducation par rapport aux objectifs de développement durable. Pour cette raison, il y a 10 chapitres pour chacun des 10 objectifs de l’ODD 4. Et le deuxième mandat est de suivre la mise en œuvre des stratégies nationale et opérationnelle visant à atteindre le quatrième objectif à la communication », a déclaré Manos Antoninis, Directeur du Rapport GEM de l’UNESCO. Il a également expliqué le déploiement et l’objectif du rapport. « La série pleins feux prévoit trois cycles. Chaque cycle vise à couvrir environ douze pays dont cinq en profondeur et dans chaque région du continent. La série du rapport pleins feux vise à atteindre l’objectif suivant: au niveau du pays, soutenir les pays dans leurs objectifs pour atteindre le droit de référence. Le deuxième, identifier et partager les bonnes pratiques qui favorisent l’apprentissage fondamental », a-t-il expliqué avant de préciser qu’au niveau continental, l’objectif visé est d’accroître la pertinence cognitive de l’apprentissage fondamentale en Afrique. 

Madame la Secrétaire générale du ministère de l’éducation nationale qui a présidé l’événement s’est réjouie de la qualité du rapport. « Les premières lectures du rapport pays témoignent déjà de la profondeur de l’étude, de la pertinence des recommandations formulées », a affirmé Madame Khady DIOP MBODJ avant d’ajouter « Je tiens à saluer la démarche globale de la série avec des éditions successives et le caractère simpliste de l’approche de l’étude ainsi que la validité des acteurs impliqués dans la constitution ».

Elle a précisé que le taux d’achèvement reste un défi que le Sénégal classe au rang des priorités avec des mesures contextuelles que le pays met déjà en œuvre pour le renforcement du système éducatif dans sa globalité. Et pour ce faire, « les huit recommandations formulées dans le rapport nous offrent des orientations claires pour des actions complémentaires à entreprendre afin d’améliorer le profil de notre pays avant le second rapport », a-t-elle déclaré.

Madame la secrétaire générale du ministère de l’éducation nationale a également décerné son satisfécit du travail réalisé par le CRES et son Directeur exécutif. « C’est le lieu de féliciter et remercier le professeur Diagne et toute l’équipe du CRES pour la qualité de l’étude et la constance de notre collaboration au service de notre système éducatif », a-t-elle mentionné.

Le secrétaire exécutif de l’ADEA a exprimé la convergence qu’il a observée au sein des acteurs. « Ça fait plaisir de constater que les parties prenantes se retrouvent autour de la question des apprentissages fondamentaux », a fait savoir Albert Nsengiyumva. 

Saluant lui aussi la qualité du travail effectué par le CRES, et à juste titre, il a insisté sur la nécessité de développer des expertises locales. « On doit produire les rapports rapidement et temps qu’on n’a pas d’expertise nationale, c’est un problème. Je suis content de savoir que le professeur (Abdoulaye DIAGNE) qui a présenté le rapport est ici et Madame la secrétaire peut l’appeler à tout moment, donc il y a de l’expertise. Donc nous devons tout faire pour créer de l’expertise locale pour une question de continuité », a-t-il laissé entendre. 

Top