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Le CRES a présenté son rapport provisoire sur l’état de l’éducation élémentaire au Sénégal

Le Centre de Recherche Économique et Sociale (CRES) a présenté le rapport provisoire de l’enquête sur les indicateurs de prestation de services (IPS) au Sénégal le jeudi 6 mars 2024. Dirigée par le Professeur Abdoulaye DIAGNE, cette présentation a eu lieu à la salle BAOBAB aux Sphères Ministérielles de Diamniadio, sous la présidence de Alioune Badara DIOP, Directeur de l’Institut national d’étude et d’action pour le développement de l’éducation (INEADE). L’étude a porté sur les indicateurs de prestations de services dans le secteur de l’éducation, incluant l’évaluation des écoles élémentaires et des daara. El Hadji Saliou Ngom, coordonnateur du projet PAPSE au ministère de l’éducation a rappelé que c’est une étude extrêmement importante pour le système éducatif qui date de trois ans, réalisée depuis 2021. Il a précisé que le retard constaté pour sa restitution se justifie non seulement par les bouleversements occasionnés par la covid-19, mais aussi par l’achèvement du PAQED qui l’a financée. 

Contexte et Méthodologie

Malgré des progrès dans l’éducation de base depuis 2000, le rapport souligne un ralentissement des avancées dans les années 2010, avec des défis persistants tels qu’une baisse des taux d’admission à l’école primaire et du taux brute de scolarisation et une stagnation du taux d’achèvement dans l’enseignement élémentaire. L’étude, basée sur un échantillon de 700 écoles élémentaires, a utilisé des tests administrés aux élèves pour mesurer leur apprentissage et des entretiens avec leurs enseignants sur leur profils pédagogiques et leurs parents sur les conditions de vie. Des indicateurs synthétiques ont été créés pour analyser les données collectées.

Principaux constats

Les écoles élémentaires souffrent d’un manque d’infrastructures et d’équipements de base, tandis que la gouvernance et la gestion financière présentent des lacunes, avec seulement 37,2% des écoles recevant des visites d’inspection. Les enseignants, en moyenne âgés de 38 ans avec plus de 11 ans d’expérience, montrent des compétences variées en français et en mathématiques. Les élèves, âgés en moyenne de 12 ans en quatrième année d’études, présentent des retards scolaires plus prononcés en milieu rural. Malgré des scores moyens satisfaisants, plus d’un élève sur cinq est exposé au risque de décrochage scolaire.

Comparaison et recommandations

Comparativement à d’autres pays africains, le Sénégal est en retard sur les infrastructures mais en avance sur les équipements scolaires. Le rapport met en lumière les effets négatifs de la pandémie de COVID-19 sur l’apprentissage des élèves et les mesures de sécurité préconisées telles que l’utilisation de désinfectant et le port de masque dans les écoles.

Pour améliorer la situation, le rapport recommande d’investir davantage dans les infrastructures et les équipements des écoles, d’intégrer les nouvelles technologies dans l’enseignement, d’augmenter les effectifs des enseignants et la durée de la formation des enseignants, ainsi que de renforcer l’évaluation des apprentissages et l’inclusion des élèves handicapés. Pour les daara, il est recommandé d’améliorer les infrastructures et les équipements, de mettre en place un curriculum et une formation pédagogique pour les enseignants, de renforcer la gouvernance et d’organiser des évaluations régulières.

Ce résumé met en lumière les principaux défis et recommandations du rapport provisoire sur l’éducation élémentaire au Sénégal, mettant en évidence les domaines nécessitant une attention particulière pour améliorer le système éducatif dans le pays.

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