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Des experts du CRES, en appui au processus de préparation de la phase 2 du PSE

Une équipe d’experts du CRES, constituée des Pr Abdoulaye Diagne, François Joseph Cabral, des docteurs Fatou Cisse Ndiaye et Yaya KY, a assisté ce 20 décembre, à un atelier organisé par la Direction Générale de la Planification et des Politiques Economiques (DGPPE), pour les besoins d’une série d’études, dans le cadre du processus de préparation de la phase 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE).

Lors de cet atelier, il s’est agi de valider des travaux scientifiques effectués par des institutions de recherche, sur des thématiques dont l’analyse était susceptible d’aider à une meilleure formulation du deuxième plan d’action prioritaire du PSE (2019-2023). Deux rapports d’étude ont été présentés : (i) le premier, portant sur l’entreprenariat et l’employabilité des jeunes au Sénégal ; (ii) le second, réalisé par le CRES, portant sur la productivité de la main d’œuvre au Sénégal de 1990 à 2010.

Dès la première présentation du Pr Aly Mbaye de la FASEG et de ses collaborateurs, a été mise en lumière les difficultés de traiter des thématiques du jour, eu égard aux paradoxes qui lui sont liées, mais également au manque de données. Á la suite du Pr Mbaye, le professeur Adoulaye Diagne a procédé à une analyse de la productivité du travail au Sénégal, en s’appuyant sur des  travaux réalisés par le CRES sous sa direction.

Sur la période 1990-2010, il n’y a pas eu d’augmentation très significative de la productivité du travail au Sénégal puisque que la différence de production par travailleur entre 1990 et 2010 n’est que de 194 016 francs CFA. Pour la période 1990-2000, la variation de la productivité du travail par travailleur est de 81 266 CFA et pour la période 2000-2010 cette variation est de 112 370 CFA. En outre, sur cet horizon de 20 ans, il y a eu plusieurs séquences de baisse de la productivité, et de telles variations ont pu être un frein à la productivité potentielle de l’économie du pays jusqu’en 2010.

Les deux secteurs principaux qui ont contribué positivement aux changements structurels sont (i) pour la période 1990-2000, les manufactures et le commerce, la restauration et l’hôtellerie ;  et (ii) pour la période 2000-2010, les manufactures et le transport.

Le travail du CRES a ainsi permis de tirer deux types d’implications de politiques qui pourraient être mises en place pour augmenter la quantité des effets sectoriels. L’une, serait de réduire l’importance des secteurs qui ont contribué négativement à la productivité du travail (manufactures, secteur du commerce, restauration, hôtellerie). L’autre, consisterait à mettre en place des politiques qui vont promouvoir davantage la productivité dans le secteur des services publics (eau, gaz et électricité) et le secteur de l’agriculture, ce qui aura pour effet de réduire la contribution des autres secteurs, pourvoyeurs de contributions négatives.

 

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