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Communiqué de presse : Conscients des effets positifs et négatifs des réseaux sociaux, la majorité des Sénégalais optent pour la protection de l’accès libre

Selon les résultats d’une nouvelle enquête d’Afrobarometer au Sénégal, la majorité des citoyens considèrent que les médias sociaux facilitent la propagation de fausses informations et de l’intolérance.

Cependant, ils sont encore plus nombreux à estimer que les médias sociaux rendent les gens mieux informés et plus efficaces comme citoyens, et globalement, la majorité préfèrent l’accès sans restriction.

Si les médias traditionnels, la radio et la télévision notamment, restent les moyens d’informations les plus utilisés au Sénégal, les médias sociaux sont de plus en plus prisés par les citoyens comme sources d’information et de mobilisation sociale et politique.

Cependant, le Président de la République, Macky Sall, a demandé à son gouvernement de mettre en place un dispositif de régulation et d’encadrement spécifique des réseaux sociaux au Sénégal.

La majorité des Sénégalais soutiennent la limitation des informations fausses, des nouvelles ou opinions qui critiquent ou insultent le Président, et des discours de haine, mais ils s’opposent à la régulation de l’accès aux médias sociaux et à l’Internet.

Résultats clés 

  • À peu près neuf Sénégalais sur 10 (88%) connaissent les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, et WhatsApp.
  • De manière générale, l’impact des réseaux sociaux sur la société sénégalaise est perçu plus positivement (49%) que négativement (28%).
  • Plus spécifiquement, la grande majorité des citoyens affirment que les réseaux sociaux informent beaucoup les Sénégalais sur l’actualité (90%) et permettent aux populations de s’impliquer davantage dans les processus politiques (83%).
  • Cependant, les médias sociaux ont également des effets négatifs, selon les Sénégalais : Ils rendent les gens plus réceptifs aux fausses informations (78%) et moins tolérants à l’égard de ceux qui ont des opinions politiques différentes (60%).
  • Plus de sept personnes sur 10 (71%) approuvent une intervention du gouvernement pour interdire la diffusion de fausses nouvelles ou informations. De plus, les répondants expriment leur accord pour proscrire tout discours de haine (68%) et toute information qui insulterait le Président de la République (65%). Toutefois, juste un tiers (34%) des citoyens sont d’accord pour l’interdiction des informations ou opinions que le gouvernement désapprouve.
  • En dépit de la volonté de laisser au gouvernement la possibilité d’interdire certains types d’informations, la majorité des Sénégalais (54%) soutiennent que l’accès sans restriction aux réseaux sociaux et à l’Internet devrait être sauvegardé, contre 42% qui sont favorables à une réglementation de l’accès.

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